Bonjour
Voici l'Historique de l'Epilepsie d'après le site Epilepsie 72
http://epilepsie.wifeo.com/l-historique-de-lepilepsie-.php
Le plus ancien de tous les documents traitant de l'épilepsie est une tablette babylonienne qui se trouve au British Muséum. Il s'agit d'un chapitre d'un manuel de médecine babylonien comportant 40 tablettes qui datent d'au moins 2 000 ans avant Jésus-Christ.
On y trouve une description précise de bon nombre des différents types de crises actuellement reconnus. Le
caractère surnaturel de l'épilepsie y est mis en valeur, chaque type de crise étant associé au nom d'un esprit ou d'un dieu, le plus souvent malfaisant. Bien entendu, le traitement relevait principalement du domaine spirituel.
La conception babylonienne de l'épilepsie préfigure celle des Grecs (au Ve siècle av J-C) qui l'ont surnommée " La maladie sacrée", dont on trouve la description dans le célèbre traité d'Hippocrate portant ce titre. Cependant, Hippocrate ne croyait pas que l'épilepsie soit une maladie sacrée, mais pensait qu'il s'agissait d'un dérèglement cérébral, ce qui était une conception révolutionnaire. Il ne croyait pas "qu'un être humain puisse être envahi par un dieu, c'est-à-dire la plus vile des créatures par la plus pure". Il recommandait des traitements physiques et affirmait que si la maladie devenait chronique, elle était incurable.
Le terme épilepsie vient du grec "epilepsia" qui signifie "attaque par surprise".
La théorie d'Hippocrate, à savoir la description de l'épilepsie comme un dérèglement cérébral, n'a commencé à se répandre qu'au XVIIIe ou au XIXe siècle. C'est-à-dire que pendant les 2 000 années précédentes, on n'y a vu qu'une manifestation des puissances surnaturelles, théorie qui a été en partie renforcée par l'épisode du Christ chassant le démon du corps d'un jeune homme épileptique (Marc, 9:14-29; ainsi que dans Mathieu et Luc).
Pendant toute cette période, les épileptiques ont suscité la crainte, la suspicion et l'incompréhension, et ont été rejetés par la société. Ils étaient traités comme des parias et punis. Pourtant, certains ont réussi et sont devenus célèbres dans le monde entier. Parmi eux, Jules César, le Tsar de Russie Pierre le Grand, le Pape Pie IX, les écrivains Féodor Dostoïevski et Gustave Flaubert, le poète Lord Byron et bien d'autres.
Aujourd'hui encore, les personnes atteintes d'épilepsie sont parfois victimes de discrimination dans le cadre de la famille, dans le mariage, dans leur vie professionnelle, au regard de la loi et des possibilités d'éducation et, d'une manière générale, dans la société.
En Europe, depuis le Moyen Age, Saint Valentin est le patron des épileptiques. Il existe plusieurs lieux de pèlerinage, notamment à Rome, à Terni (dont Saint Valentin a été évêque), Ruffec en France (où on a construit un hôpital pour les épileptiques), Poppel en Belgique et Passau en Allemagne.
Au XIXe siècle, avec les débuts de la neurologie qui commençait à s'imposer en tant que nouvelle discipline distincte de la psychiatrie, l'idée que l'épilepsie était un dérèglement cérébral a commencé à se répandre, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Elle a contribué à atténuer l'ostracisme à l'égard de l'épilepsie. Le premier médicament efficace contre l'épilepsie, le bromure, introduit, en 1857, a commencé à se répandre en Europe et aux Etats-Unis, au cours de la deuxième moitié du siècle dernier.
Un hôpital pour "les paralysés et les épileptiques" a été créé à Londres en 1857. Dans le même temps, une approche plus humanitaire des problèmes sociaux de l'épilepsie a abouti à la création de "colonies" dans lesquelles les épileptiques sont soignés et exercent une activité professionnelle. On peut citer celles de Bielefeld-Bethel en Allemagne, Heemstede en Hollande, Chalfont en Angleterre, Zurich en Suisse, Dianalund au Danemark et Sandvikain en Norvège.
Les origines de notre conception moderne de la pathophysiologie de l'épilepsie remontent aussi au XIXe siècle, avec la découverte (en 1873) de Hughlings Jackson, un neurologue londonien, qui a émis l'hypothèse que les crises d'épilepsie étaient provoquées par des décharges électrochimiques brutales d'énergie dans le cerveau, et que le type de crise variait en fonction de la localisation et de la nature de ces décharges.
Peu après, l'excitabilité électrique du cortex a été découverte chez les animaux et chez l'homme par David Ferrier à Londres, Gustav Theodor Fritsch et Eduard Hitzig en Allemagne.
C'est en 1920, en Allemagne, qu'un psychiatre du nom de Hans Berger a découvert l'électroencéphalographe (EEG), qui est principalement utilisé depuis les années 30 pour l'étude de l'épilepsie. L'EEG a révélé la présence de décharges électriques dans le cerveau. Il a aussi révélé l'existence de différents types d'ondes de l'activité électrique cérébrale, correspondant à différents types de crises.
L'EEG a permis de localiser les sites de décharges épileptiques qui provoquent les crises et de développer les possibilités de traitements neurochirurgicaux, qui sont devenus beaucoup plus courants à partir des années 50, notamment à Londres, Montréal et Paris.
Pendant la première moitié de notre siècle, les principaux médicaments utilisés pour le traitement de l'épilepsie étaient la phénobarbitone (1912) et la phénytoîne (1938). Depuis les années 60, on découvre de plus en plus de médicaments, ce qui s'explique notamment par le fait que l'on connaît beaucoup mieux l'activité électrochimique du cerveau, et en particulier les neurotransmetteurs de l'excitation et de l'inhibition.
Depuis quelques années, de nouveaux médicaments se trouvent sur le marché dans les pays développés. On peut désormais maîtriser les crises d'épilepsie chez les enfants ou les adultes dans 75 % cas récemment diagnostiqués.
Le diagnostic et le traitement de l'épilepsie ont encore été améliorés au cours des dernières décennies par le développement de la neuro-imagerie structurelle et fonctionnelle, et notamment de la scanographie, de l'IRM, et de la spectroscopie par résonance magnétique et de la tomographie par émission de position. Ces techniques ont permis de découvrir un grand nombre de lésions cérébrales plus subtiles à l'origine de l'épilepsie. Tout type de lésion cérébrale ( d'origine traumatique, congénitale, infectieuse, vasculaire, tumorale, dégénérative) peut provoquer des crises d'épilepsie chez certains patients.
Une attention accrue est portée depuis quelques décennies aux besoins psychologiques et sociaux et à la qualité de vie des personnes atteintes d'épilepsie, mais les progrès sont lents et les services insuffisants.
Dans l'ensemble, les progrès techniques susmentionnés auxquels ont accès les économies développées ne sont pratiquement d'aucune utilité pour 80 % des épileptiques qui vivent dans les pays en voie de développement et qui sont toujours confrontés aux vieilles croyances surnaturelles, à l'ostracisme social et à la discrimination. Même dans les pays développés, les crises d'épilepsie demeurent taboues et les personnes qui en souffrent préfèrent ne pas en parler.
Sur les quelques 40 millions de personnes qui souffrent d'épilepsie dans le monde, 32 millions ne reçoivent aucun traitement, parce que l'épilepsie n'est pas considérée comme un problème médical ou un dérèglement cérébral que l'on peut soigner.
La Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (LICE), une organisation professionnelle mondiale, fondée en 1909, se développe rapidement et comporte des sections dans 60 pays.
Le Bureau International pour l'Epilepsie (BIE), qui n'est pas une organisation professionnelle, a été fondé en 1962 et connaît également une expansion rapide avec 50 sections nationales.
En 1997, ces deux organisations ont associé leurs efforts à ceux de l'Organisation mondiale de la Santé ( OMS) en lançant une campagne mondiale destinée à améliorer les activités de prévention, les possibilités de traitement, les soins et les services destinés aux personnes atteintes d'épilepsie, et à faire mieux connaître et accepter cette maladie.
Voici l'Historique de l'Epilepsie d'après le site Epilepsie 72
http://epilepsie.wifeo.com/l-historique-de-lepilepsie-.php
Le plus ancien de tous les documents traitant de l'épilepsie est une tablette babylonienne qui se trouve au British Muséum. Il s'agit d'un chapitre d'un manuel de médecine babylonien comportant 40 tablettes qui datent d'au moins 2 000 ans avant Jésus-Christ.
On y trouve une description précise de bon nombre des différents types de crises actuellement reconnus. Le
caractère surnaturel de l'épilepsie y est mis en valeur, chaque type de crise étant associé au nom d'un esprit ou d'un dieu, le plus souvent malfaisant. Bien entendu, le traitement relevait principalement du domaine spirituel.
La conception babylonienne de l'épilepsie préfigure celle des Grecs (au Ve siècle av J-C) qui l'ont surnommée " La maladie sacrée", dont on trouve la description dans le célèbre traité d'Hippocrate portant ce titre. Cependant, Hippocrate ne croyait pas que l'épilepsie soit une maladie sacrée, mais pensait qu'il s'agissait d'un dérèglement cérébral, ce qui était une conception révolutionnaire. Il ne croyait pas "qu'un être humain puisse être envahi par un dieu, c'est-à-dire la plus vile des créatures par la plus pure". Il recommandait des traitements physiques et affirmait que si la maladie devenait chronique, elle était incurable.
Le terme épilepsie vient du grec "epilepsia" qui signifie "attaque par surprise".
La théorie d'Hippocrate, à savoir la description de l'épilepsie comme un dérèglement cérébral, n'a commencé à se répandre qu'au XVIIIe ou au XIXe siècle. C'est-à-dire que pendant les 2 000 années précédentes, on n'y a vu qu'une manifestation des puissances surnaturelles, théorie qui a été en partie renforcée par l'épisode du Christ chassant le démon du corps d'un jeune homme épileptique (Marc, 9:14-29; ainsi que dans Mathieu et Luc).
Pendant toute cette période, les épileptiques ont suscité la crainte, la suspicion et l'incompréhension, et ont été rejetés par la société. Ils étaient traités comme des parias et punis. Pourtant, certains ont réussi et sont devenus célèbres dans le monde entier. Parmi eux, Jules César, le Tsar de Russie Pierre le Grand, le Pape Pie IX, les écrivains Féodor Dostoïevski et Gustave Flaubert, le poète Lord Byron et bien d'autres.
Aujourd'hui encore, les personnes atteintes d'épilepsie sont parfois victimes de discrimination dans le cadre de la famille, dans le mariage, dans leur vie professionnelle, au regard de la loi et des possibilités d'éducation et, d'une manière générale, dans la société.
En Europe, depuis le Moyen Age, Saint Valentin est le patron des épileptiques. Il existe plusieurs lieux de pèlerinage, notamment à Rome, à Terni (dont Saint Valentin a été évêque), Ruffec en France (où on a construit un hôpital pour les épileptiques), Poppel en Belgique et Passau en Allemagne.
Au XIXe siècle, avec les débuts de la neurologie qui commençait à s'imposer en tant que nouvelle discipline distincte de la psychiatrie, l'idée que l'épilepsie était un dérèglement cérébral a commencé à se répandre, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Elle a contribué à atténuer l'ostracisme à l'égard de l'épilepsie. Le premier médicament efficace contre l'épilepsie, le bromure, introduit, en 1857, a commencé à se répandre en Europe et aux Etats-Unis, au cours de la deuxième moitié du siècle dernier.
Un hôpital pour "les paralysés et les épileptiques" a été créé à Londres en 1857. Dans le même temps, une approche plus humanitaire des problèmes sociaux de l'épilepsie a abouti à la création de "colonies" dans lesquelles les épileptiques sont soignés et exercent une activité professionnelle. On peut citer celles de Bielefeld-Bethel en Allemagne, Heemstede en Hollande, Chalfont en Angleterre, Zurich en Suisse, Dianalund au Danemark et Sandvikain en Norvège.
Les origines de notre conception moderne de la pathophysiologie de l'épilepsie remontent aussi au XIXe siècle, avec la découverte (en 1873) de Hughlings Jackson, un neurologue londonien, qui a émis l'hypothèse que les crises d'épilepsie étaient provoquées par des décharges électrochimiques brutales d'énergie dans le cerveau, et que le type de crise variait en fonction de la localisation et de la nature de ces décharges.
Peu après, l'excitabilité électrique du cortex a été découverte chez les animaux et chez l'homme par David Ferrier à Londres, Gustav Theodor Fritsch et Eduard Hitzig en Allemagne.
C'est en 1920, en Allemagne, qu'un psychiatre du nom de Hans Berger a découvert l'électroencéphalographe (EEG), qui est principalement utilisé depuis les années 30 pour l'étude de l'épilepsie. L'EEG a révélé la présence de décharges électriques dans le cerveau. Il a aussi révélé l'existence de différents types d'ondes de l'activité électrique cérébrale, correspondant à différents types de crises.
L'EEG a permis de localiser les sites de décharges épileptiques qui provoquent les crises et de développer les possibilités de traitements neurochirurgicaux, qui sont devenus beaucoup plus courants à partir des années 50, notamment à Londres, Montréal et Paris.
Pendant la première moitié de notre siècle, les principaux médicaments utilisés pour le traitement de l'épilepsie étaient la phénobarbitone (1912) et la phénytoîne (1938). Depuis les années 60, on découvre de plus en plus de médicaments, ce qui s'explique notamment par le fait que l'on connaît beaucoup mieux l'activité électrochimique du cerveau, et en particulier les neurotransmetteurs de l'excitation et de l'inhibition.
Depuis quelques années, de nouveaux médicaments se trouvent sur le marché dans les pays développés. On peut désormais maîtriser les crises d'épilepsie chez les enfants ou les adultes dans 75 % cas récemment diagnostiqués.
Le diagnostic et le traitement de l'épilepsie ont encore été améliorés au cours des dernières décennies par le développement de la neuro-imagerie structurelle et fonctionnelle, et notamment de la scanographie, de l'IRM, et de la spectroscopie par résonance magnétique et de la tomographie par émission de position. Ces techniques ont permis de découvrir un grand nombre de lésions cérébrales plus subtiles à l'origine de l'épilepsie. Tout type de lésion cérébrale ( d'origine traumatique, congénitale, infectieuse, vasculaire, tumorale, dégénérative) peut provoquer des crises d'épilepsie chez certains patients.
Une attention accrue est portée depuis quelques décennies aux besoins psychologiques et sociaux et à la qualité de vie des personnes atteintes d'épilepsie, mais les progrès sont lents et les services insuffisants.
Dans l'ensemble, les progrès techniques susmentionnés auxquels ont accès les économies développées ne sont pratiquement d'aucune utilité pour 80 % des épileptiques qui vivent dans les pays en voie de développement et qui sont toujours confrontés aux vieilles croyances surnaturelles, à l'ostracisme social et à la discrimination. Même dans les pays développés, les crises d'épilepsie demeurent taboues et les personnes qui en souffrent préfèrent ne pas en parler.
Sur les quelques 40 millions de personnes qui souffrent d'épilepsie dans le monde, 32 millions ne reçoivent aucun traitement, parce que l'épilepsie n'est pas considérée comme un problème médical ou un dérèglement cérébral que l'on peut soigner.
La Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (LICE), une organisation professionnelle mondiale, fondée en 1909, se développe rapidement et comporte des sections dans 60 pays.
Le Bureau International pour l'Epilepsie (BIE), qui n'est pas une organisation professionnelle, a été fondé en 1962 et connaît également une expansion rapide avec 50 sections nationales.
En 1997, ces deux organisations ont associé leurs efforts à ceux de l'Organisation mondiale de la Santé ( OMS) en lançant une campagne mondiale destinée à améliorer les activités de prévention, les possibilités de traitement, les soins et les services destinés aux personnes atteintes d'épilepsie, et à faire mieux connaître et accepter cette maladie.