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Article de MaxiScience
http://www.maxisciences.com/%E9pilepsie/epilepsie-definition-symptomes-traitements-ou-en-est-on_art31969.html
Publié par Émeline Ferard, le 11 février 2014
Aujourd'hui 11 février, se tient la Journée européenne de l'épilepsie. Un mal qui malgré sa fréquence reste encore assez méconnu et victimes de préjugés, selon la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE). Retour sur une maladie taboue.
L'épilepsie touche actuellement près de 50 millions de personnes dans le monde, tout âge confondu, et plus d'un demi-million en France. Pourtant, ce trouble reste encore aujourd'hui largement méconnu du grand public. L'épilepsie est encore régulièrement considérée comme une "maladie psychiatrique", alors que c'est une pure "maladie neurologique", a expliqué à l'AFP Emmanuelle Allonneau-Roubertie, directrice générale de la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE).
L'épilepsie se manifeste pas des crises soudaines, imprévisibles et impressionnantes au cours desquelles la personne peut notamment être parcourue de secousses musculaires brutales et intenses. Néanmoins, ce n'est pas parce que l'on fait une crise que l'on est épileptique. La crise peut parfaitement être isolée et ne jamais se reproduire. On estime actuellement qu'un individu sur 20 peut faire, au cours de sa vie, une crise épileptique.
Aussi, on ne parle de maladie que lorsque ces crises viennent à se répéter. Elles peuvent alors être plus ou moins fréquentes et perdurer pendant une période plus ou moins longue. L'épilepsie est aujourd'hui la maladie neurologique la plus fréquente après la migraine. Elle est causée par l'apparition de décharges électriques excessives et soudaines dans les réseaux de neurones du cerveau.
Des formes variées d'épilepsie
Néanmoins, l'épilepsie peut se manifester sous des formes très différentes et donc conduire à des types de crises variés. Les spécialistes estiment qu'il existe deux grands groupes : les crises généralisées et les crises partielles. Les premières surviennent lorsque l'ensemble ou une grande partie du cortex cérébral est affecté. Les secondes se produisent elles, lorsqu'une partie limitée du cerveau est touchée.
En fonction des zones touchées, de l'âge de la personne et des causes, les symptômes vont être très variés. Les secousses musculaires peuvent par exemple s'accompagner ou non d'une perte de connaissance. Quel que soit le type, les crises sont habituellement soudaines, avec un début brusque et une durée brève. Elles peuvent avoir des déclencheurs variés : le manque de sommeil, la fièvre, les émotions ou le surmenage peuvent favoriser leur survenue.
L'épilepsie peut se manifester dès la petite enfance ou ne survenir qu'à l'adolescence ou à l'âge adulte. Les scientifiques estiment qu'elle s'exprime préférentiellement durant l'enfance et la vieillesse, avec un risque accru vers 60-70 ans. Quel que soit l'âge, le trouble peut être plus ou moins sévère et avoir plus ou moins de conséquences sur l'organisme.
A l'heure actuelle, on ignore les causes exactes de l'épilepsie, bien que certaines aient été identifiées. En effet, les recherches ont permis de démontrer que certains facteurs génétiques pouvaient jouer un rôle dans la survenue de crises d'épilepsie. Mais des lésions au niveau du cerveau peuvent aussi constituer un facteur déclencheur. Des anomalies au niveau métabolique pourraient également être responsables de l'épilepsie.
La prise en charge de l'épilepsie
En général, les crises épileptiques ne mettent pas en danger la vie de la personne. Toutefois, elles peuvent s'avérer particulièrement handicapante au quotidien. La prise en charge de l'épilepsie consiste donc à tenter de limiter la fréquence des crises. Pour cela, il est conseillé d'éviter tous les facteurs favorisant comme le manque de sommeil, la consommation d'alcool, le stress physique ou psychique ou encore la lumière intermittente comme celle des stroboscopes.
Lorsque la maladie est confirmée, un médicament antiépileptique peut être prescrit. La molécule choisie va alors dépendre de l'âge de l'individu et de la forme d'épilepsie observée notamment. Certains médicament sont plus efficaces sur certaines formes que d'autres. De plus, certains peuvent avoir des effets secondaires conséquents. Il existe actuellement une vingtaine de médicaments antiépileptiques, dont des nouveaux qui ont moins d'effets secondaires.
D'autres molécules sont également en cours de test. Si les traitements ne sont pas efficaces, une chirurgie peut être envisagée, à condition que la région à l'origine des crises puisse être localisée. Les interventions consistent à retirer le cortex épileptogène (qui provoque les crises), à réaliser des déconnexions ou des lésions radio-chirurgicales. Des méthodes faisant appel à la stimulation cérébrale profonde sont aussi en cours de développement.
D'autres stratégies peuvent être tentées pour réduire la fréquence des crises. C'est le cas de la diète cétogène. Il s'agit d'un régime stricte et calculé pour favoriser les lipides et réduire les protéines et glucides. Surtout indiqué chez l'enfant, il est cependant exigeant et relativement difficile à mettre en oeuvre car il nécessite une étroite surveillance médicale.
Comment réagir face à une crise d'épilepsie ?
Outre ces mesures, il est important que l'entourage sache comment réagir en cas de crise épileptique. Les crises peuvent être impressionnantes lorsqu'elles se manifestent sous la forme de convulsions violentes. Il faut ainsi s'assurer que l'individu ne se blesse en écartant tous les objets autour de lui. Un linge plié ou un coussin peut être placé sous sa tête.
Il est revanche important de ne rien mettre dans la bouche de l'individu, de ne pas tenter de stopper les mouvements et de ne pas laisser la personne seule lorsqu'elle reprend conscience. Il est conseillé de la mettre au repos et de lui poser des questions sur son état. Elle reste généralement désorientée pendant plusieurs minutes. Si la personne ne reprend pas conscience pas ou ne respire plus, si la crise se prolonge ou se répète, il faut appeler rapidement les secours.
De nombreuses formes d'épilepsie évoluent vers une guérison spontanée au bout d'un temps variable, le plus souvent plusieurs années. Environ 60% des patients dont les crises sont bien contrôlées grâce aux traitements antiépileptiques finissent par ne plus en avoir. De même, de nombreux enfants épileptiques guérissent complètement et spontanément en grandissant avant d'atteindre l'âge adulte. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site d'Epilepsie-France.
Article de MaxiScience
http://www.maxisciences.com/%E9pilepsie/epilepsie-definition-symptomes-traitements-ou-en-est-on_art31969.html
Publié par Émeline Ferard, le 11 février 2014
Aujourd'hui 11 février, se tient la Journée européenne de l'épilepsie. Un mal qui malgré sa fréquence reste encore assez méconnu et victimes de préjugés, selon la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE). Retour sur une maladie taboue.
L'épilepsie touche actuellement près de 50 millions de personnes dans le monde, tout âge confondu, et plus d'un demi-million en France. Pourtant, ce trouble reste encore aujourd'hui largement méconnu du grand public. L'épilepsie est encore régulièrement considérée comme une "maladie psychiatrique", alors que c'est une pure "maladie neurologique", a expliqué à l'AFP Emmanuelle Allonneau-Roubertie, directrice générale de la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE).
L'épilepsie se manifeste pas des crises soudaines, imprévisibles et impressionnantes au cours desquelles la personne peut notamment être parcourue de secousses musculaires brutales et intenses. Néanmoins, ce n'est pas parce que l'on fait une crise que l'on est épileptique. La crise peut parfaitement être isolée et ne jamais se reproduire. On estime actuellement qu'un individu sur 20 peut faire, au cours de sa vie, une crise épileptique.
Aussi, on ne parle de maladie que lorsque ces crises viennent à se répéter. Elles peuvent alors être plus ou moins fréquentes et perdurer pendant une période plus ou moins longue. L'épilepsie est aujourd'hui la maladie neurologique la plus fréquente après la migraine. Elle est causée par l'apparition de décharges électriques excessives et soudaines dans les réseaux de neurones du cerveau.
Des formes variées d'épilepsie
Néanmoins, l'épilepsie peut se manifester sous des formes très différentes et donc conduire à des types de crises variés. Les spécialistes estiment qu'il existe deux grands groupes : les crises généralisées et les crises partielles. Les premières surviennent lorsque l'ensemble ou une grande partie du cortex cérébral est affecté. Les secondes se produisent elles, lorsqu'une partie limitée du cerveau est touchée.
En fonction des zones touchées, de l'âge de la personne et des causes, les symptômes vont être très variés. Les secousses musculaires peuvent par exemple s'accompagner ou non d'une perte de connaissance. Quel que soit le type, les crises sont habituellement soudaines, avec un début brusque et une durée brève. Elles peuvent avoir des déclencheurs variés : le manque de sommeil, la fièvre, les émotions ou le surmenage peuvent favoriser leur survenue.
L'épilepsie peut se manifester dès la petite enfance ou ne survenir qu'à l'adolescence ou à l'âge adulte. Les scientifiques estiment qu'elle s'exprime préférentiellement durant l'enfance et la vieillesse, avec un risque accru vers 60-70 ans. Quel que soit l'âge, le trouble peut être plus ou moins sévère et avoir plus ou moins de conséquences sur l'organisme.
A l'heure actuelle, on ignore les causes exactes de l'épilepsie, bien que certaines aient été identifiées. En effet, les recherches ont permis de démontrer que certains facteurs génétiques pouvaient jouer un rôle dans la survenue de crises d'épilepsie. Mais des lésions au niveau du cerveau peuvent aussi constituer un facteur déclencheur. Des anomalies au niveau métabolique pourraient également être responsables de l'épilepsie.
La prise en charge de l'épilepsie
En général, les crises épileptiques ne mettent pas en danger la vie de la personne. Toutefois, elles peuvent s'avérer particulièrement handicapante au quotidien. La prise en charge de l'épilepsie consiste donc à tenter de limiter la fréquence des crises. Pour cela, il est conseillé d'éviter tous les facteurs favorisant comme le manque de sommeil, la consommation d'alcool, le stress physique ou psychique ou encore la lumière intermittente comme celle des stroboscopes.
Lorsque la maladie est confirmée, un médicament antiépileptique peut être prescrit. La molécule choisie va alors dépendre de l'âge de l'individu et de la forme d'épilepsie observée notamment. Certains médicament sont plus efficaces sur certaines formes que d'autres. De plus, certains peuvent avoir des effets secondaires conséquents. Il existe actuellement une vingtaine de médicaments antiépileptiques, dont des nouveaux qui ont moins d'effets secondaires.
D'autres molécules sont également en cours de test. Si les traitements ne sont pas efficaces, une chirurgie peut être envisagée, à condition que la région à l'origine des crises puisse être localisée. Les interventions consistent à retirer le cortex épileptogène (qui provoque les crises), à réaliser des déconnexions ou des lésions radio-chirurgicales. Des méthodes faisant appel à la stimulation cérébrale profonde sont aussi en cours de développement.
D'autres stratégies peuvent être tentées pour réduire la fréquence des crises. C'est le cas de la diète cétogène. Il s'agit d'un régime stricte et calculé pour favoriser les lipides et réduire les protéines et glucides. Surtout indiqué chez l'enfant, il est cependant exigeant et relativement difficile à mettre en oeuvre car il nécessite une étroite surveillance médicale.
Comment réagir face à une crise d'épilepsie ?
Outre ces mesures, il est important que l'entourage sache comment réagir en cas de crise épileptique. Les crises peuvent être impressionnantes lorsqu'elles se manifestent sous la forme de convulsions violentes. Il faut ainsi s'assurer que l'individu ne se blesse en écartant tous les objets autour de lui. Un linge plié ou un coussin peut être placé sous sa tête.
Il est revanche important de ne rien mettre dans la bouche de l'individu, de ne pas tenter de stopper les mouvements et de ne pas laisser la personne seule lorsqu'elle reprend conscience. Il est conseillé de la mettre au repos et de lui poser des questions sur son état. Elle reste généralement désorientée pendant plusieurs minutes. Si la personne ne reprend pas conscience pas ou ne respire plus, si la crise se prolonge ou se répète, il faut appeler rapidement les secours.
De nombreuses formes d'épilepsie évoluent vers une guérison spontanée au bout d'un temps variable, le plus souvent plusieurs années. Environ 60% des patients dont les crises sont bien contrôlées grâce aux traitements antiépileptiques finissent par ne plus en avoir. De même, de nombreux enfants épileptiques guérissent complètement et spontanément en grandissant avant d'atteindre l'âge adulte. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site d'Epilepsie-France.